Selon votre activité professionnelle, vous serez amené à utiliser des chaussures de travail, de protection ou de sécurité. Les premières, cataloguées sous la norme EN ISO 20347, ne sont pas protégées par un embout de sécurité et conviennent aux métiers de restaurations, médicaux ou de services. Les chaussures de protection et de sécurité sont elles munies d’un embout résistant aux chocs, respectivement, de 100 et 200 joules. C’est-à-dire qu’elles peuvent supporter la chute d’un objet de 10 kg lâché à 1 m pour la chaussure de protection, et la chute d’un objet de 20 kg lâché à 1 m pour celle de sécurité.
Concernant la nomenclature EN ISO 20345, elle englobe l’ensemble des chaussures de sécurité et permet de les distinguer selon leurs atouts, afin qu’elles puissent au mieux correspondre aux exigences de votre milieu professionnel. Nous allons donc aujourd’hui vous aider à choisir le modèle de chaussures idéal pour répondre aux impératifs de votre corps de métier.
Normes principales :
Les principales caractéristiques de protection d’une chaussure de sécurité sont codifiées comme suit :
B : Désigne l’embout de la chaussure résistant aux chocs de 200 joules. Il s’agit de la propriété fondamentale pour qu’une chaussure puisse prétendre au terme de chaussure de sécurité. L’embout peut-être en acier ou aluminium, ou bien en matériaux composites (polycarbonate, fibres de verre, fibres de carbone) si le lieu de travail requiert une alternative sans métal.
A : Définit le caractère antistatique. Une telle chaussure permet d’éviter l’accumulation d’électricité statique et l’évacue vers le sol. C’est une propriété essentielle en présence de matériel aux composants électroniques.
FO : Atteste de la résistance de la chaussure aux hydrocarbures. Une semelle certifiée FO, au contact de tels matériaux, subit une déformation et une augmentation de volume bien moindre qu’une semelle classique.
E : Indique les performances d’absorption d’énergie au niveau du talon. Un talon normé doit pouvoir supporter une pression de 20 joules.
WRU et WR : Concernent les capacités de résistances à la pénétration de l’eau. Une chaussure WRU assure une protection sur la tige de la chaussure, alors qu’une chaussure WR agit à ralentir l’intrusion de l’eau sur l’ensemble de la chaussure. Cette dernière est donc particulièrement recommandée pour les milieux fortement humides.
P : Distingue la capacité d’une chaussure à se mesurer aux risques de pénétration d’objets métalliques ou non. Sur les chantiers ou dans les métiers de l’industrie, cette caractéristique est l’une des plus importantes pour la sécurité du porteur.
Normes de glisse :
Après l’embout de protection, il s’agit de la seconde propriété indispensable pour qu’une chaussure puisse être classifiée comme chaussure de sécurité. Elle détermine la capacité d’adhérence sur certains types de sols lisses. On y distingue deux catégories :
– SRA : La chaussure est adhérente sur les sols en céramique. Elle supporte une inclinaison jusqu’à 7° sous la pression d’une force de 500 N (l’équivalent de la pression de la marche humaine). Elle résiste également à la glisse au contact des produits d’entretien ou détergents de type savonneux.
– SRB : Sous les mêmes conditions de test, la chaussure est cette fois conçue pour adhérer aux sols en acier pouvant être recouverts de matière huileuse.
Lorsqu’une chaussure répond aux critères des deux catégories, elle est assignée à la classe nommée SRC. Pour qu’une chaussure soit catégorisée comme chaussure de sécurité, elle doit se plier aux exigences de la norme SRA, SRB, ou les deux (SRC).
Classes de chaussures de sécurité :
Grâce aux normes précitées, il est désormais possible de cataloguer les chaussures de sécurité sous différentes classes qui apportent chacune un certain niveau de protection. Les chaussures basses sont rangées comme suit :
– SB : La chaussure de sécurité de base qui détient les protections fondamentales. C’est-à-dire un embout de norme B résistant à une force de 200 joules, ainsi qu’une capacité de résistance à la glisse de norme SRA, SRB ou SRC. (De plus, les chaussures hautes SB disposent des mêmes protections et sont également résistantes à l’eau)
– S1 : Les mêmes exigences que la chaussure SB, à laquelle on rajoute un talon fermé, une résistance antistatique A, des performances d’absorption du talon E et une résistance de contact aux hydrocarbures. (Au sujet des chaussures hautes S4, elles présentent des caractéristiques identiques)
– S1P : Similaire à S1, mais qui possède en supplément une résistance à la perforation P. Les chaussures S1P conviennent au milieu sec ou intérieur. Elles s’adaptent ainsi aux métiers de l’artisanat, de l’industrie légère ou de la logistique.
– S2 : La chaussure est dotée des mêmes caractéristiques que S1, avec de plus une résistance à la pénétration de l’eau WRU. Elle peut donc satisfaire les besoins des métiers de bouches ou de l’agroalimentaire.
– S3 : Remplit toutes les exigences de S2 et est complémentée par une résistance à la perforation P et possède des crampons de marche à la semelle. Classe la plus complète qui est fortement appropriée aux travaux dans le bâtiment, l’industrie lourde ou les espaces verts. (Les chaussures hautes S5 ont les mêmes propriétés)
Normes additionnelles :
Outre ces classes, une chaussure de sécurité peut bénéficier de normes additionnelles fournissant des avantages et protections spécifiques recommandées pour certains types de métiers.
– AN : Les malléoles sont une partie fragile de la cheville. Une chaussure sous cette norme apporte une protection supplémentaire à ce niveau du pied.
– M : Les métatarses, os du pied situés entre le talon et les phalanges des orteils, profitent d’une protection complémentaire sous cette norme.
– CI : Cette norme propose une isolation thermique contre le froid. Les métiers des travaux publics et des espaces verts sont le plus à même de trouver cet atout indispensable en conditions hivernales.
– HI : Désigne une isolation thermique contre la chaleur continue, comme par exemple les travaux estivaux sur routes ou le ballast des chemins de fer.
– HRO : Une chaussure HRO est résistance au contact de la chaleur sur la semelle d’usure jusqu’à 300°. Elle est donc une alliée primordiale lorque l’on est en contact avec des métaux chauds ou en fusion.
– CR : Cette exigence répond aux besoins de résistance à la coupure.
Les chaussures de sécurité peuvent, comme nous venons de le voir, couvrir les besoins de nombreux corps de métiers, allant de la restauration jusqu’à l’industrie lourde. Il convient de bien différencier les atouts de chaque classe et les attributs des normes additionnelles, afin de choisir au mieux la paire de chaussures qui conviendra à vos exigences professionnelles. Si la chaussure de travail ou de protection ne suffit pas à assurer un environnement de travail sûr, les différents types de chaussures de sécurité pourront certainement remplir les fonctions qui vous sont nécessaires.
Classe 1 : Les chaussures de sécurité disposant des caractéristiques suivantes sont uniquement des chaussures basses.
Classe 2 : Les chaussures de sécurité disposant des caractéristiques suivantes sont uniquement des chaussures hautes.
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